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  • Aman-Yah Andréa EHUI

Les objets connectés en assurance

La donnée, ressource première de l’actuaire, le conduit à porter un intérêt grandissant aux objets connectés.


Les objets connectés sont des matériaux électroniques, de plus en plus utilisés au quotidien. Ce sont, les smartphones, montres, lunettes, caméras, balances , télévision ou tout autre type d’objets qui peuvent communiquer entre eux, c'est-à- dire envoyer, recevoir ou stocker des informations.


Les informations transmises ou reçues par les objets connectés se font le plus souvent grâce à internet. L’objet devient ainsi « intelligent » et intègre un réseau d’autres objets appelé « Internet des objets » (Internet Of Things – IOT -), capables d’interagir entre eux.


L’ensemble des informations détenues par les objets connectés peut intéresser l’actuaire. Dans sa démarche d’appréhension des risques, ces données peuvent être utiles. Par exemple, dans la recherche du produit ou du tarif optimal à proposer à l'assuré, les objets connectés peuvent permettre de se rapprocher au mieux du besoin des assurés. Ainsi, ces outils représentent d’une part une opportunité de mieux identifier les risques auxquels l’assuré peut être confronté. D’autres part, ils permettent à l'actuaire de mieux prendre en charge ces risques et proposer des moyens de les atténuer.


Trois secteurs d’assurance sont déjà investis par les objets connectés: le secteur de la santé, de l’habitation et de l’automobile.

Les principaux secteurs d’utilisation des objets connectés


Les objets connectés peuvent offrir, quel que soit le secteur d’activité, l’avantage à l’assureur de maintenir un lien quasi-permanent avec les assurés. De manière générale , les rapports entre assurés et l’actuaire sont traditionnellement très étroits. Par ailleurs, les informations actuellement détenues par l'actuaire sont celles auxquelles l’assuré souhaite lui donner accès. Ces rapports teintés d’asymétrie d’information bien que désavantageux, sont inscrits dans un système qui fonctionne. Toutefois, au-delà des aspects quantitatifs liées à l’amélioration des prévisions, les assureurs pourraient renforcer leurs engagements auprès de leurs assurés et ce au travers d’une approche personnalisée.


Dans ce paysage d’objets connectés en expansion, il est important de relever des points d’attention particuliers comme la sécurité des données. Il est ainsi important de se demander dans quelles mesures les données produites par ces objets sont sécurisées. Pour toutes les entités qui comptent faire usage de ces données, la confidentialité et la protection des données personnelles est un enjeu de taille qu’il est nécessaire de prendre en compte dans cette explosion du paysage connecté.


L'utilisation des données pour la prévention de l’inactivité physique


La prévention en assurance n’est possible que par la refonte du modèle qui existait et peut être considéré comme ce qu’on appelle aujourd'hui, l’assurance comportementale. Cette optique d’assurance laisse le libre arbitre à l’assuré de donner l’accès aux données qu’engendre son comportement.


Les assurances maladies obligatoires et complémentaires œuvrent en général pour une protection au quotidien contre les risques sociaux comme la maladie. La prise en charge de ces risques engendre des coûts qui nécessitent un financement adapté. Dans ce contexte, les organismes d’assurance doivent trouver, de concert, des leviers permettant de maîtriser, voire de limiter, les risques afin de pérenniser le financement de cette protection, et la rendre la plus complète possible.


Pour y arriver, les Actuaires pourraient utiliser les données récoltées à partir des objets connectés afin de construire des indicateurs de performance qui servent à établir des profils d’individus. Dans la prévention de l’inactivité physique, ces indicateurs peuvent être des scores sportif, de marche, des indicateurs liées à la régularités de la pratique sportive. Ce type d’indicateur a pour objectif de rendre compte des habitudes sportives des assurés.

L’actuaire peut ainsi se charger de mener des actions de prévention envers l’assuré sur les risques auxquels il est confronté.

Cinq faits sur l’inactivité physique selon l’OMS


L’apport des objets connecté est de pouvoir mettre en place des actions dites « gagnant-gagnant » pour l’assuré qui peut prévenir les risques liés à sa santé et pour l'actuaire qui peut réduire son exposition au risque.


 

1 Comment


Israël Koutey
Israël Koutey
Feb 22, 2021

Merci pour ce très bel article. Avez vous des exemples de produits d'assurance sur le marché qui s'appuient sur des objets connectés ?

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